Bonifacio (anciennement nommée Calcosalto)1 est une commune française située dans le département de la Corse-du-Sud, qui tient son nom de Boniface II, marquis de Toscane. Auparavant, était mentionnée à l'extrême Sud de la Corse une cité antique appelée Pallae dont le nom s'est conservé pour désigner le détroit entre Corse et Sardaigne2 et la campagne autour de Bonifacio.
Ses habitants sont appelés les Bonifaciens et Bonifaciennes. Bonifacio, située à l'extrême sud de la Corse, est la commune française la plus méridionale de la France métropolitaine. Au sud les Bouches de Bonifacio séparent la Corse de la Sardaigne italienne.
La ville comporte un port et une citadelle. Celle-ci est établie sur un cap dominant la mer par une falaise qui est une « veine » de calcaire, roche assez rare en Corse dont le sol est plutôt granitique. Ce cap est long de 1 600 mètres et large de 100 mètres.
Les fouilles archéologiques, conduites le long du littoral et dans l’arrière-pays, montrent que la baie fut occupée dès l’époque néolithique (5000 à 2500 av. J.-C.). Avec l’Empire romain, la paix favorise les échanges entre les cités maritimes. Abri pour les flottes marchandes, le port devient aussi une base commerciale entre la Sardaigne proche et la Corse, au sein de la province romaine de Sardaigne-Corse. L’urbanisation du port s’adapte au développement, nécessitant la nomination d’un praeses, autrement dit un préfet, pour son administration.
Stèle en mémoire du naufrage de la Sémillante. L'origine de la ville actuelle de Bonifacio n'est pas vraiment connue avec précision, mais des dates approximatives indiquent sa refondation entre 828 et 833 par Boniface II de Toscane qui lui donna son nom actuel. L'histoire attestée de Bonifacio remonte en 1195 mais la ville fut colonisée par les Génois qui imposèrent à la ville des modifications militaires structurelles importantes (et qui créèrent la citadelle actuelle).
Comme tous les ports de commerce, son histoire a été relativement mouvementée notamment par un conflit guerrier entre Pise et Gênes, ces deux républiques se disputant avec acharnement sa citadelle qui était un maillon stratégique militaire et un complexe portuaire sans égal en Corse. Dans un premier temps, Pise fut maîtresse des lieux jusqu'à la fin du XIIe siècle.
La chapelle Saint Roch, à l'entrée de la ville, reste un témoignage de la fin de cette sombre période. On y fait toujours une procession qui rappelle que c'est en ce lieu, où est mort la dernier Bonifacien atteint de la maladie, que la peste fut arrêtée.
Le roi Alphonse V d'Aragon, maintint en 1420 un siège pendant cinq mois avant de baisser les armes
à l'intouchable cité qu'était Bonifacio.
Bonifacio a subi au cours des siècles de multiples attaques, mais la plus terrible fut celle de la peste qui en 1528 fit plus de 4 300 morts dans la cité qui à cette époque comptait 5 000 habitants. Les murailles imprenables se révélèrent inutiles
à ce fléau.
En 1553, déjà bien affaiblie par le passage de la peste, Bonifacio subissait une nouvelle attaque et dût se rendre à Dragut, un ancien corsaire turc dont on dit qu'il avait été commandité par le Maréchal des Thermes. La ville assiégée capitula pour la première fois et fut mise au pillage.