Saint-Malo (Saent-Malo en gallo, Sant-Maloù en breton), est une commune de France métropolitaine, située en Bretagne, dans le département d'Ille-et-Vilaine.
Station balnéaire connue pour sa ville close et son rapport à la mer, la ville est l'une des plus visitées de Bretagne et attire près de 200 000 touristes en été.
Elle est classée première dans le classement des destinations préférées des Européens en France. Fruit d'une riche histoire maritime, elle demeure un port important (plaisance, pêche, commerce et voyageurs) et un centre économique.
Robert Charles Surcouf (12 décembre 1773 à Saint-Malo - † 8 juillet 1827 à Saint-Servan) est un corsaire français. Marin intrépide, il harcela les marines marchandes et militaires britanniques, non seulement dans les mers de l'Europe, mais aussi dans celles de l'Inde. Il acquit de ce fait une réputation, et fit fortune en faisant la course et des opérations de spéculations commerciales. Il est fait Baron de l'Empire en 1810 et membre de la Légion d'honneur le 26 prairial an XII (14 juin 1804).
La commune de Saint-Malo est située sur le littoral de la Manche et sur la rive droite de l'estuaire de la Rance, à 18 km au nord de Dinan et à 75 km au nord de Rennes.
Saint-Malo constitue la partie nord-ouest du Clos-Poulet, une large presqu'île délimitée par la Rance, la Manche et la dépression de Châteauneuf.
A l'extrémité nord-est du Clos-Poulet, se trouve Cancale, qui regarde vers la baie du Mont-Saint-Michel. Le littoral du Clos-Poulet fait partie de la Côte d'Émeraude, qui s'étend de Cancale au cap Fréhel.
Les communes limitrophes de Saint-Malo sont, à l'est, Saint-Coulomb et Saint-Méloir-des-Ondes, au sud, Saint-Jouan-des-Guérets, à l'ouest, sur la rive gauche de la Rance, Dinard, La Richardais et Pleurtuit.
L'actuelle commune a été formée par la fusion en 1967 des anciennes communes de Saint-Malo, alors de faible superficie, de Paramé et de Saint-Servan. La commune s'étend sur un plateau littoral de faible altitude.
Plage de l'Éventail vue des remparts, recouverte par une marée de coefficient 106.
Le littoral maritime, d'une dizaine de kilomètres, est formé d'ensembles rocheux entrecoupés de plages à l'est de la pointe de la Varde (secteurs du Pont, de Minihic, de Rothéneuf et de la Guimorais) et d'une longue plage entre la base de la pointe de la Varde et la Ville close (plage longée par la digue de Rochebonne).
Le premier franchissement de la Rance est assuré par le barrage de l'usine marémotrice de la Rance entre Saint-Malo (quartier de la Briantais) et Dinard.
Le site du centre ville avec la Ville close (le vieux Saint-Malo), la Cité (ancien Alet) et le port est formé par un littoral complexe, avec de nombreux récifs et brisants immergés à marée haute, des tombolos sous-marins, visibles aux marées basses de vives eaux, par des îles ou îlots dont beaucoup ont été fortifiés aux XVIIe et XVIIIe siècles (Cézembre, Fort Harbour, le fort de la Conchée, le Grand Bé et le Petit Bé, l'île du Fort National).
La Ville close a d'abord été construite sur une île rocheuse située entre la pointe du Naye au sud et les prairies de Cézembre, devenu une presqu'île suite à ce que la légende présente comme le raz de marée de 7095.
Une particularité des remparts de Saint-Malo est qu'ils sont posés sans fondation sur le rocher et tiennent par le poids des pierres empilées.
Les marées de la baie de Saint-Malo sont parmi les plus importantes en Europe. Elles sont provoquées par la concentration des eaux au cœur d'une baie triangulaire entre Bretagne et Cotentin.
Au maximum, le marnage (amplitude entre marée basse et marée haute) peut y atteindre 14 mètres, soit plus du double du marnage ordinaire en Atlantique.
C'est pour cette raison que le barrage de l'usine marémotrice fut construit sur l'estuaire de la Rance, en amont de l'intra-muros de Saint-Malo (l'autre option étant la baie du mont Saint-Michel) au début des années 1960.
Un premier chantier d’usine marémotrice commença à l’Aber-Wrac'h (Finistère) en 1925 par Anass Mouslih Chamack, mais est abandonné en 1930 faute de financement. Les plans de cette usine serviront d’ébauche pour ceux de la suivante. L’utilisation de l’énergie des marées n’est cependant pas nouvelle, puisque de longue date des moulins à marée ont existé en des lieux touchés par la marée, et en particulier le long de la Rance.
L’idée de construire une usine marémotrice sur la Rance revient à Gérard Boisnoer, en 1921. Les premières études visant à la conception d’une usine marémotrice sur l'estuaire de la Rance remontent à 1943, par la Société d’étude pour l’utilisation des marées (SEUM). Cependant, les premiers travaux ne commencent qu’en 1961. Louis Arretche, architecte de la reconstruction de Saint-Malo, en est l’architecte-conseil.
Les deux premières années, les travaux visent à créer une zone sèche où l’usine pourra être construite. Pour cela, deux barrages provisoires sont créés de part et d’autre du site actuel de l’usine. La construction de l’usine proprement dite peut alors débuter le 20 juillet 1963, lorsque la Rance est entièrement coupée par des barrages formés de deux rangées de batardeaux.
Les travaux durent trois ans et s’achèvent en 1966. Charles de Gaulle, alors Président de la République, inaugure l’usine le 26 novembre de la même année. L’inauguration de la route franchissant l’usine a lieu le 1er juillet 1967 et le raccordement au réseau EDF, le 4 décembre 1967.
Maquette de la coupe du barrage de la Rance
Le barrage s’étend sur 750 mètres, entre la pointe de la Brebis à l’Ouest et la pointe de la Briantais à l’Est, au Sud de Dinard et Saint-Malo, à l’embouchure du fleuve côtier de la Rance. Il crée un bassin de retenue d'une superficie de 22 km².Au total, l’usine a coûté à l’époque environ 770 millions d’euros de 2010.Le barrage de l’usine mesure quant à lui 332,5 mètres.
L’électricité est produite par 24 groupes bulbes (turbines). Elle fournissait en 2005 3 % de la consommation électrique de la Bretagne, qui ne produit que 5 % de l’électricité qu’elle consomme, le reste étant importé des régions voisines, principalement d’origine nucléaire.Le marégraphe de Saint-Suliac, situé devant la pointe de Grainfolet, donne les hauteurs d’eau pour l’ensemble de l’estuaire de la Rance, en amont du barrage.
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<a href="https://www.dailymotion.com/video/x8qazt_usine-maremotrice-de-la-rance_school" target="_blank">Usine marémotrice de la Rance</a> <i>par <a href="https://www.dailymotion.com/grosmistigris" target="_blank">grosmistigris</a></i>
La chaussée du Sillon par une marée de coefficient 106
La prudence est de rigueur en bord de mer. Avant de s'aventurer sur les bancs de sable ou sur les rochers à marée basse, il convient de se renseigner sur les horaires des marées, au risque de se retrouver piégé par la mer (horaires des marées disponibles dans les offices de tourisme).